En tant que travailleur indépendant, vous cotisez pour votre retraite à une caisse spécifique en fonction de votre activité, telle que :
- La CIPAV pour les activités de conseil ou d’architecte
- La CARMF pour les médecins
- La CAVEC pour les experts-comptables
- La CRN pour les notaires
L’ensemble de ces caisses, transfère la collecte des cotisations à la CNAVPL, Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales, qui vous versera une retraite de base et une retraite complémentaire.
La retraite de base
Vos cotisations versées pour la retraite de base vous permettent d’acquérir des points et des trimestres. Votre pension de retraite sera égale à :
Nombre de points x valeur du point x coefficient de minoration ou de majoration
Le calcul des points
Ces points sont calculés par tranche :
- 1er tranche dans la limite de 85% du plafond de la sécurité sociale (3 311 € par mois pour l’année 2018), avec un maximum de 450 points par an
- 2ème tranche au-délà de de 85% du plafond de la sécurité sociale, avec un maximum de 100 points par an
La valeur du point a été fixée par exemple pour la CIPAV à 0,5626 € pour l’année 2018.
Le coefficient de minoration ou de majoration
Ce coefficient de minoration ou décote dépend du nombre de trimestres manquants et de votre âge de naissance. Il sera par exemple de 1,25% par trimestre, soit 5% par an, pour les personnes nées à partir de 1953.
Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif du taux de décote en fonction de l’âge de naissance.
Année de naissance | Décote en pourcentage |
---|---|
Avant 1944 |
2,5 % |
1944 |
2,375 |
1945 |
2,25 |
1946 |
2,125 |
1947 |
2 |
1948 |
1,875 |
1949 |
1,75 |
1950 |
1,625 |
1951 |
1,5 |
1952 |
1,375 |
Après 1952 |
1,25 |
A contrario, il peut y avoir une surcote, ou majoration, si vous totalisez un plus grand nombre de trimestres que celui requis pour le taux plein ou si vous différez votre départ à la retraite. Depuis 2009, la surcote est de 1,25% par trimestre travaillé, soit 5% par an, au-delà de la durée requise de cotisation et de l’âge minimal de la retraite.
Les trimestres requis
Les trimestres vous servent à atteindre la durée d’assurance nécessaire à l’obtention du taux plein au moment du départ en retraite.
Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif des conditions d’âge et de trimestres de cotisations à respecter pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Date de naissance | Age minimum | Durée d’assurance requisepour le taux plein | Age du taux plein |
---|---|---|---|
Jusqu’au 30 juin 1951 | 60 ans | 163 | 65 ans |
Entre le 1er juillet 1951 et le 31 décembre 1951 |
60 ans et 4 mois | 163 | 65 ans et 4 mois |
1952 | 60 ans et 9 mois | 164 | 65 ans et 9 mois |
1953 | 61 ans et 2 mois | 165 | 66 ans et 2 mois |
1954 | 61 ans et 7 mois | 165 | 66 ans et 7 mois |
1955 à 1957 | 62 ans | 166 | 67 ans |
1958 à 1960 | 62 ans | 167 | 67 ans |
1961 à 1963 | 62 ans | 168 | 67 ans |
1964 à 1966 | 62 ans | 169 | 67 ans |
1967 à 1969 | 62 ans | 170 | 67 ans |
1970 à 1972 | 62 ans | 171 | 67 ans |
A partir de 1973 | 62 ans | 172 | 67 ans |
La retraite complémentaire
Les cotisations versées vous permettent aussi d’acquérir des points de retraite complémentaire.
Le montant de la pension pour votre retraite complémentaire sera aussi égale à :
Nombre de points x valeur du point x coefficient de minoration ou de majoration
Le calcul des points
Ces points sont calculés en fonction de chaque caisse et suivant un barème spécifique.
Le coefficient de minoration ou de majoration
Le calcul est identique à celui de la retraite de base
Les trimestres requis
Le nombre de trimestres à valider est identique à celui de la retraite de base
Cette retraite complémentaire vient s’ajouter à votre retraite de base pour constituer votre pension de retraite.